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Trois questions aux Dr. Massimo Valerio & Dominik Berthold

Le Dr. Massimo Valerio, médecin-chef du service d’urologie et répondant médical du centre de la prostate, et le Dr. Dominik Berthold, oncologue réputé et désormais responsable suppléant du centre de la prostate, nous expliquent pourquoi le CHUV propose des traitements interdisciplinaires à la pointe du progrès pour les patients atteints de cancers prostatiques.

Quelles sont les particularités que vous appréciez au CHUV?
Massimo Valerio: j’adore le fait de travailler dans un environnement stimulant, à la pointe des progrès scientifiques et cliniques. Cela permet d’offrir à nos patients la meilleure prise en charge – tant en raison des compétences médicales disponibles que du rôle central joué par le personnel infirmier et la qualité du plateau technique du CHUV. S’investir au sein d’un hôpital public, c’est aussi donner une place centrale à la formation continue et placer les patients au centre de notre démarche. Cet état d’esprit nous permet de prendre en charge les cas les plus complexes en mettant la priorité sur la qualité des soins, mais aussi sur l’accès aux dernières innovations. Nous abordons chaque nouveau cas avec le souci réel de faire progresser la médecine et le bien-être de nos patients.

Dominik Berthold: le CHUV offre un environnement académique particulièrement intéressant pour l’oncologue que je suis. C’est une véritable fourmilière de compétences, de savoirs et de projets innovants. Nous développons par exemple de nombreuses études cliniques qui permettent de faire progresser les traitements proposés à chacun de nos patients. L’intérêt d’un grand hôpital comme le CHUV, comme le souligne le Dr. Valerio, c’est aussi qu’il nous offre la possibilité de partager nos compétences très pointues d’un domaine avec la relève, en formant nos jeunes collègues aux derniers progrès et en leur transmettant les connaissances issues de notre longue pratique du métier.

Quels sont les points forts du centre de la prostate du CHUV?
Massimo Valerio: la synergie des compétences et la personnalisation des traitements sont les principaux atouts de notre approche. Nous présentons désormais 100% des dossiers de nos patients en colloque interdisciplinaire afin d’identifier les meilleures options thérapeutiques – à la croisée des compétences disponibles au CHUV en radiologie, en pathologie, en médecine nucléaire ou encore en sexologie. Les infirmiers et infirmières du centre s’impliquent dans le suivi en continu de chaque patient, ce qui est très apprécié – notamment afin de les soutenir dans l’impact de la maladie sur leur intimité et leur bien-être personnel. Seul le travail patiemment coordonné et monitoré d’une telle équipe permet de rassembler la multitude d’informations utiles au diagnostic et à la compréhension des particularités d’un patient et de la maladie dans son ensemble. Sur cette base, nous pouvons leur proposer l’accès à des interventions chirurgicales très personnalisées ou à de nouveaux traitements.

Dominik Berthold: le principal point fort, c’est à mon avis que tous les intervenant-e-s du centre de la prostate du CHUV soient au bénéfice d’une formation spécifique très ciblée, qui est reconnue au niveau international. Cela fait longtemps que notre équipe a l’habitude de collaborer, et les différentes spécialités y travaillent réellement main dans la main en respectant l’expertise de chacun-e. Nos mécanismes de coordination ont été rodés progressivement au fil de la dernière décennie et notre infirmière référente, Caroline Codeluppi, dispose ainsi d’une formidable expérience du domaine. Notre centre met aussi un point d’honneur à proposer un accès aussi direct que possible aux dernières technologies disponibles pour nos patients – par la chirurgie robotique, la radiothérapie, la médecine nucléaire ou les études cliniques.

Depuis quand le centre existe-t-il, et quels sont ses projets pour l’avenir?
Massimo Valerio: le centre de la prostate a été officialisé en 2013, après un important travail de standardisation et la mise en place d’outils de contrôle de la qualité. Depuis, les différents acteurs du centre multiplient les innovations propres à chacune de leurs spécialités. C’est par exemple le cas des traitements PSMA développés avec le Service de médecine nucléaire, que le CHUV est seul à proposer en Suisse romande (voir l'article sur le traitement PSMA). En oncologie médicale, nous cherchons aussi constamment à identifier les meilleures combinaisons possibles dans l’administration des nouveaux médicaments mis sur le marché ou à l’étude. Le CHUV dispose enfin d’une expertise solide et reconnue afin de développer des traitements de chirurgie minimalement invasive.

Dominik Berthold: tout le travail réalisé par le passé a permis d’établir le centre de la prostate du CHUV comme un centre de compétences reconnu dans toute la Suisse romande. De nombreux confrères et consœurs, notamment dans les hôpitaux périphériques, nous réfèrent leurs patients pour obtenir un second avis et ils le font avec la confiance de notre compétence et de notre souci du patient. Maintenir cette qualité de prise en charge à l’avenir est important, tout comme de poursuivre le développement des nouvelles techniques de traitements au sujet desquelles le CHUV joue un rôle pionnier. C’est le cas de la radiothérapie FLASH, dont les applications intra-opératoires futures pourraient avoir des résultats positifs pour la prostate. Il faut donc poursuivre les investissements initiés dans ce sens. Il importe aussi de maintenir notre activité de recherche clinique par l’ouverture de nouvelles études – notamment afin d’explorer le potentiel prometteur de l’immunothérapie pour les cancers prostatiques.

Maladies

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Le Centre de la prostate réunit une équipe médicale et infirmière spécialisée dans la prise en charge du cancer de la prostate, pour offrir à chaque patient le meilleur traitement et les soins les plus adaptés à sa situation.

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