Egalement appelée chirurgie guidée par système de neuronavigation, la neurochirurgie guidée par image est un outil de précision.
Elle donne au neurochirurgien la possibilité de trouver le meilleur chemin pour accéder à la zone souhaitée. Elle lui sert également à contrôler le bon déroulement de l'opération. L’imagerie fonctionne comme un véritable GPS du corps humain. Cette technologie permet de visualiser votre boite crânienne ou votre colonne vertébrale en trois dimensions (3D).
La zone à opérer peut ainsi être localisée avec précision, de même que les parties qui l'entourent. Au fur et à mesure de l'opération, les écrans de contrôle permettent de suivre la progression de la chirurgie tout en vérifiant la trajectoire choisie.
Les médecins ont également recours tout au long de l'opération à l’imagerie à ultrasons intra-opératoire (échographie), qui permet de donner des informations dynamiques et en temps réel afin de mieux guider la chirurgie.
La neurochirurgie guidée par image est généralement utilisée pour traiter:
Une fois au bloc opératoire, les anesthésistes vous endorment progressivement. Votre tête est immobilisée dans une têtière spéciale. Le chirurgien prend alors un repère anatomique fixe, comme le bout du nez par exemple, et l’enregistre sur la machine de neuro-navigation. Cela lui permet de calibrer les images réalisées auparavant par IRM ou par scanner.
La procédure est répétée plusieurs fois avec des repères anatomiques différents jusqu’à obtenir toute la surface du cerveau en temps réel. Le chirurgien définit à ce moment-là les limites de la lésion à opérer en la localisant de façon précise. La chirurgie peut alors commencer. Le reste de la procédure se déroulera selon les techniques chirurgicales habituelles.
L’autre avantage de cette technologie est de vérifier en temps réel les limites de l’exérèse chirurgicale, c'est à dire jusqu'où le chirurgien peut aller dans l'ablation de la tumeur.
Une fois la chirurgie terminée, l'équipe chirurgicale referme la cicatrice opératoire, généralement avec des agrafes. Dans certaines situations, on est amené à laisser un drain sous-cutané pour 24–48h. Il en est de même pour le sondage vésical qui peut être posé au début de l’anesthésie et que le patient peut garder durant quelques jours au-delà de l’hospitalisation.
Grace à cette technologie, le chirurgien peut accéder à la tumeur et effectuer la chirurgie dans les meilleures conditions possibles. Cependant, et comme pour tout acte chirurgical, le risque de complications n’est pas nul. Il peut y avoir une hémorragie (cailloux de sang) ou une infection (méningite dans le cas d’une chirurgie au niveau du cerveau et de la moelle épinière). Les autres risques varient en fonction de la localisation de la tumeur et des parties qui l'entourent. Ces risques sont discutés avec vous avant l’intervention chirurgicale.
En vue de l’intervention, vous êtes amené à:
Plusieurs conseils vous permettent de faciliter votre récupération et de reprendre vos activités quotidiennes. N'hésitez pas à discuter avec l'équipe soignante pour obtenir des recommandations personnalisées.
Voir tous les conseilsLa maladie peut être source de diverses souffrances, physiques ou psychologiques. Chacun, selon sa propre histoire, vit cette période de manière différente et exprime des besoins qui lui sont propres. Le CHUV offre des services de soutien pour aider les patients à trouver les ressources pour faire face aux difficultés.
Les chirurgien-ne-s, médecins, infirmier-ère-s et scientifiques du Service de neurochirurgie fournissent un diagnostic et des soins de haute qualité aux patient-e-s enfants et adultes.
Voir toute l'équipeLe Service de neurochirurgie diagnostique et traite par la chirurgie les maladies touchant le cerveau ou la colonne vertébrale, tant chez les adultes que chez les enfants. Ce peut être des traumatismes, des tumeurs, des pathologies dégénératives ou vasculaires, ou encore des malformations congénitales.
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