La chirurgie du cancer du poumon a pour but de retirer la portion de poumon qui contient la tumeur. La prise en charge chirurgicale dépend de la taille de la tumeur, de sa localisation et de l'état de santé du/de la patient-e.
Selon la situation, l'intervention peut impliquer:
L’intervention s’accompagne systématiquement d'un «curage ganglionnaire», qui consiste à retirer les ganglions lymphatiques de drainage. Le curage ganglionnaire permet de déterminer si le cancer a commencé à envahir les relais ganglionnaires. Selon leur analyse, des traitements complémentaires sont nécessaires après la chirurgie (chimiothérapie, radiothérapie ou les deux).
Pour effectuer l'intervention, deux types d'accès chirurgicaux peuvent être envisagés :
L'admission à l'hôpital se fait la veille de l'opération. La durée du séjour est de 10 à 15 jours. Elle varie en fonction des modalités de l'opération et des surveillances après celle-ci. La bonne évolution est estimée chaque jour pour envisager la possibilité de votre retour à la maison.
Selon le type de chirurgie et la localisation de l’anomalie, un repère (crochet et fil métalliques) peut être placé à l’endroit de la lésion afin de faciliter l’intervention. Ce geste est réalisé en radiologie juste avant l’opération. Il est guidé par imagerie.
Le médecin ou l'infirmier-ère anesthésiste vous accueille en salle d'opération. Il/elle met en place le ou les cathéters qui serviront à pratiquer l'anesthésie générale et à administrer les médicaments visant à maîtriser les douleurs après l'intervention.
L'intervention dure environ 2 heures, selon la chirurgie à réaliser, la technique opératoire et le type d’accès utilisé.
Au cours de l’intervention, un ou deux drains sont placés sur le site opéré. On parle de drains thoraciques. Ils permettent d’évacuer l’air et les liquides (sang, lymphe) qui peuvent s’accumuler dans la cavité pleurale après l’opération. Ces drains sont tenus à la peau par un point de suture et sont reliés à un système d’aspiration. Ils restent en place jusqu'à ce que leur débit en liquide et air permettent leur retrait.
A l’issue de l’intervention, vous êtes transféré-e en salle de réveil pour 1 à 2 heures de surveillances. Après une thoracoscopie, vous pouvez en principe retourner en chambre, où vous êtes invité-e à vous mobiliser rapidement.
Si une péridurale est placée ou qu’une surveillance est nécessaire, un séjour d'une à deux nuits aux soins continus peut être envisagé. Un séjour aux soins intensifs est requis en cas d’intervention à très haut risque ou nécessitant une surveillance très rapprochée.
Des complications peuvent survenir après la chirurgie, parmi lesquelles:
Les risques dépendent du type de chirurgie, de l'état de santé et des autres traitements en cours. Les surveillances mises en place après l'opération visent à détecter le plus précocement possible la survenue de ces éventuelles complications.
Avant et après l'intervention, des informations spécifiques vous sont transmises par votre chirurgien-ne et l'équipe soignante (infimier-ère-s, phyiothérapeutes, infirmier-ères spécialisé-e-s
En vue de l'intervention, plusieurs consultations sont programmées en ambulatoire avant l'hospitalisation:
La prise de tout médicament influençant la coagulation sanguine, qu'il soit prescrit pour un motif médical ou auto-administré, doit être adaptée avant l'intervention. Cet aspect est discuté lors des consultations avant la chirurgie. En vue de ces échanges, pensez à amener la liste de vos médicaments.
Durant la semaine qui précède l’intervention, ne prenez pas de nouveau médicament sans en référer à votre médecin traitant ou au/à la chirurgien-ne thoracique de l’hôpital (y compris les médicaments en vente libre).
Vous pouvez garder vos habitudes alimentaires jusqu’à l’hospitalisation. Si votre admission est programmée le jour de l’opération, il vous est toutefois demandé d’être à jeun, c’est-à-dire de ne plus manger, ni boire, dès minuit. Il est impératif de cesser de fumer 12 heures avant l’intervention.
Fumer augmente le risque de complications chirurgicales. L’arrêt du tabac avant l’intervention diminue ce risque. Si vous êtes fumeur, une consultation en tabacologie vous est proposée afin de faire le point sur votre degré de dépendance et vous offrir un soutien pour cesser de fumer, même temporairement, en vue de l’intervention.
La veille de l’opération, un rasage étendu du thorax et du dos du côté opéré est effectué. Il est complété par une douche avec un savon désinfectant. Le matin de l’intervention, il vous est également demandé de prendre une douche avec un savon désinfectant.
Pour le séjour à l’hôpital, pensez à prendre des affaires de toilette, une paire de pantoufles confortables, une tenue d’intérieur et tout effet personnel important pour vous.
Pour la sortie, prévoyez des vêtements en coton amples et faciles à mettre, qui ne serrent pas, dans lesquels vous vous sentez à l’aise.
Si vous prenez des médicaments de façon régulière, pensez à les emporter avec vous à l'hôpital afin d'en disposer le cas échéant. L'équipe soignante vous donnera des précisions au sujet de leur prise durant votre séjour.
Plusieurs conseils vous permettent de faciliter votre récupération et de reprendre vos activités quotidiennes. N'hésitez pas à discuter avec l'équipe soignante pour obtenir des recommandations personnalisées.
Voir tous les conseilsLa maladie peut être source de diverses souffrances, physiques ou psychologiques. Chacun, selon sa propre histoire, vit cette période de manière différente et exprime des besoins qui lui sont propres. Le CHUV offre des services de soutien pour aider les patients à trouver les ressources pour faire face aux difficultés.
Les chirurgien-ne-s, médecins, infirmier-ère-s et scientifiques du Service de chirurgie thoracique fournissent un diagnostic et des soins de haute qualité aux patient-e-s adultes.
Voir toute l'équipeLe Service de chirurgie thoracique est spécialisé dans le traitement des maladies affectant les poumons, la trachée, l’œsophage, le diaphragme et la paroi thoracique.
En savoir plus