Le Centre des tumeurs thoraciques réunit de nombreux experts autour du patient. Parmi eux, un rôle tout particulier est dévolu à l’accompagnement du patient et de ses proches. Présentation de Claire Zurkinden et Andrea Serena, respectivement infirmière clinicienne (ICL) et infirmier clinicien spécialisé (ICLS).
Quelle place occupe un infirmier clinicien spécialisé dans un tel centre?
Claire Zurkinden: Ce centre réunit de nombreux professionnels - médecins, chirurgiens, radiologues - et nous travaillons en étroite collaboration avec eux pour informer, conseiller ou soutenir le patient et ses proches dans cette structure médicale hautement spécialisée.
Andrea Serena: Il faut savoir, qu’en Suisse, le CHUV est le seul établissement hospitalier à avoir intégré ce rôle pour la prise en charge des personnes atteintes d’un cancer du poumon. (ndlr. ICLS est, elle, une formation Masters. Les ICLS prodiguent des soins infirmiers spécialisés à des patients ayant des problèmes de santé complexes.)
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie?
Claire Zurkinden: Notre mission de base est de soutenir au maximum la qualité de vie des personnes soignées et de leur entourage. On peut dire que nous sommes des «personnes de ressource» pour la gestion du quotidien de la maladie. Notre disponibilité nous immerge dans la réalité qu’elles vivent, tant au niveau physique, psychique que social. Nous pouvons alors les soutenir dans la recherche de solutions auprès d’interlocuteurs appropriés, tels que les médecins, les psycho-oncologues ou les assistants sociaux.
Notre particularité réside dans le fait que nous nous impliquons tout au long des différentes étapes du parcours de soins. Mais bien sur, nous ne nous substituons pas pour autant aux spécialistes ou aux équipes dédiées!
A quel moment est-ce qu’un patient vous rencontre?
Andrea Serena: Ce sont d’abord les médecins et les infirmières qui font appel à nous. Notre présence peut être utile dès l’annonce du diagnostic mais aussi plus tard, par exemple lors de la discussion autour des propositions de traitements, durant le séjour à l’hôpital ou encore pendant et après les traitements de chimio ou de radiothérapie.
Claire Zurkinden: Mais le patient et sa famille peuvent directement prendre contact avec nous, dès qu’ils en ressentent le besoin. Nous les rencontrons en face à face ou nous répondons à leurs besoins d’information par téléphone s’ils ne souhaitent pas se déplacer.
Et quelles sont leurs questions les plus fréquentes?
Claire Zurkinden: Souvent, nous clarifions et complétons des points abordés lors de la consultation médicale. De nombreuses questions concernent les symptômes des maladies ou les effets secondaires ressentis à la suite d’une chirurgie ou d’un autre traitement. Ces réponses rassurent le patient. De plus, ces contacts par distance l’aident à développer des capacités d’autogestion à domicile.
Andrea Serena: L’autre axe concerne l’accès aux soins de support. Nous orientons ces besoins de soutien psychologique ou d’assistance sociale directement vers les institutions et nous aidons les familles dans leurs démarches administratives. En résumé, nous visons à établir une sorte de partenariat avec le patient et ses proches, pour les aider à comprendre, gérer et avancer tout au long du parcours de soin!
Le Centre des tumeurs thoraciques du CHUV réunit médecins, infirmier-ère-s et autres professionnel-le-s de la santé, spécialisé-e-s dans la prise en charge de cancers du thorax, pour offrir à chaque patient-e les meilleurs soins possibles, adaptés à leur situation.
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