La peau contient des cellules du tissu fibreux qui lui confèrent sa résistance. Ces cellules peuvent donner naissance à des cancers appelés sarcomes cutanés.
Un exemple important est le dermato-fibro-sarcome protuberans (DFSP). Il s’agit toutefois d’une famille de cancer, dont les variantes diffèrent en fonction des facteurs de risques, de leur aspect, de leur pronostic et de leur traitement.
Les facteurs de risque vont dépendre du type de sarcome cutané.
Pour la majorité, aucun facteur de risque clair n’a encore été identifié. Pour d’autres, comme le sarcome dermique pléomorphe (SDP) et l’angiosarcome cutané, les facteurs de risque sont l’âge et l’exposition aux rayons ultra-violet (UV). Finalement, les rayons X (comme les scanners, la radiothérapie et le rayonnement terrestre/solaire) augmentent un peu le risque de sarcomes cutanés.
Toutes variantes confondues, les sarcomes cutanés sont responsables d’une petite fraction des cancers de la peau. C’est pourquoi ils sont parfois méconnus des médecins et des spécialistes de la peau. Le CHUV bénéficie toutefois d’une très grande expérience en la matière, grâce à la double présence du Centre des sarcomes et du Centre des tumeurs dermatologiques.
Les sarcomes cutanés apparaissent le plus souvent comme une boule ferme sous ou sur la peau. Leur couleur varie en fonction du sous-type. Ainsi les sarcomes dérivés des vaisseaux sont souvent d’une couleur rappelant le sang, variant du rouge au violet en passant par le brun. Les autres sont le plus souvent de couleur chair ou rosé.
Le médecin les reconnaît souvent difficilement, et les retards de diagnostics sont fréquents. Un geste simple, la biopsie, permet de diagnostiquer les sarcomes de la peau. Elle consiste à prélever un fragment de tissu afin de l'analyser au microscope.
Le ou la patient-e reconnaît souvent qu’il s’agit de quelque chose d’anormal, mais une progression lente et non-douloureuse ne l’invite pas forcément à consulter.
Le dépistage des sarcomes cutanés se fait lors d’auto-contrôles à la maison. Pour ce faire, le ou la patient-e peut se servir d’un miroir ou se faire aider par un-e proche. De son côté, le ou la dermatologue-vénérologue sait le reconnaître à l’œil nu ou à la palpation.
Un dépistage annuel est recommandé chez les personnes ayant un haut risque de cancer de la peau:
Les sarcomes cutanés sont de pronostics très variables. En cas d’apparition de boules situées à la peau ou sous la peau, il vaut mieux consulter rapidement, en particulier pour les lésions de type vasculaire.
Au Centre des mélanomes et tumeurs cutanées, la prise en charge des patient-e-s touché-e-s par un sarcome cutané est organisée en plusieurs étapes coordonnées.
La peau constitue la première barrière de protection chez l’être humain.
La maladie peut être source de diverses souffrances, physiques ou psychologiques. Chacun, selon sa propre histoire, vit cette période de manière différente et exprime des besoins qui lui sont propres. Le CHUV offre des services de soutien pour aider les patients à trouver les ressources pour faire face aux difficultés.
Au Centre des mélanomes et tumeurs cutanées, plusieurs spécialistes sont impliqué-e-s dans la prise en charge des patient-e-s.
Répondant médical du Centre des mélanomes et tumeurs cutanées
Professeur associé au Service de dermatologie et vénéréologie
Le Centre des mélanomes et tumeurs cutanées réunit une équipe médicale et infirmière spécialisée, pour offrir à chaque patient le meilleur traitement et les soins les plus adaptés à sa situation.
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