Le carcinome spinocellulaire est une tumeur qui se développe à partir de cellules présentes dans l’enveloppe externe de la peau. Ces cellules appelées kératinocytes protègent l’épiderme des agressions extérieures (microbes, bactéries, etc.). Ce cancer agit de façon locale et ne se propage que rarement à d’autres organes.
Il existe trois facteurs qui jouent un rôle important dans le développement de ce cancer:
D’autres facteurs peuvent également jouer un rôle, mais moindre:
Le carcinome spinocellulaire est le deuxième cancer humain le plus fréquent en Suisse, autant chez l’homme que chez la femme. Mais il est souvent oublié des statistiques car il ne fait que rarement des métastases. En Suisse, environ une personne sur cinq présente un risque de contracter ce type de cancer.
Le carcinome spinocellulaire est facile à identifier car il s’accompagne d’un épaississement de la peau.
Dans les premiers temps de la maladie, il prend la forme «d’écailles» plus ou moins épaisses, persistantes. Il se couvre ensuite d’une couche de corne pouvant mesurer plusieurs millimètres. A un stade plus avancé, la peau peut devenir plus molle et fragile. Le carcinome forme alors un bourgeon charnu qui saigne facilement ou peut se couvrir d’une fine couche de pus. Rarement, il peut être pigmenté comme un mélanome.
Le ou la médecin reconnaît facilement ce cancer, par palpation quand il est encore petit, puis par l’observation quand il grandit. Il devient toutefois difficile, dans sa forme avancée, de faire la différence entre ce cancer de la peau et de nombreuses autres formes de cancers plus rares.
Le dépistage du carcinome spinocellulaire se fait lors d’auto-contrôles à la maison. Pour se faire, le ou la patient-e peut se servir d’un miroir ou se faire aider par un-e proche.
Il arrive parfois que le personnel médical non spécialiste le reconnaisse. Enfin, le ou la dermatologue-vénérologue sait le reconnaître à l’œil nu, avec une loupe, ou un microscope spécifique (plus rare).
Un dépistage annuel est recommandé chez les personnes ayant un haut risque de cancer de la peau:
Le carcinome spinocellulaire progresse lentement et ne fait que rarement de métastases. Les situations qui demandent de consulter très rapidement sont donc rares. Il existe toutefois deux exceptions:
En cas de doute, il vaut mieux consulter rapidement si une tâche se met à saigner ou à suinter.
Au Centre des mélanomes et tumeurs cutanées, la prise en charge des patient-e-s touché-e-s par un carcinome spinocellulaire est organisée en plusieurs étapes coordonnées.
La peau constitue la première barrière de protection chez l’être humain.
La maladie peut être source de diverses souffrances, physiques ou psychologiques. Chacun, selon sa propre histoire, vit cette période de manière différente et exprime des besoins qui lui sont propres. Le CHUV offre des services de soutien pour aider les patients à trouver les ressources pour faire face aux difficultés.
Au Centre des mélanomes et tumeurs cutanées, plusieurs spécialistes sont impliqué-e-s dans la prise en charge des patient-e-s.
Répondant médical du Centre des mélanomes et tumeurs cutanées
Professeur associé au Service de dermatologie et vénéréologie
Le Centre des mélanomes et tumeurs cutanées réunit une équipe médicale et infirmière spécialisée, pour offrir à chaque patient le meilleur traitement et les soins les plus adaptés à sa situation.
En savoir plus