Qu'est-ce que c'est?

Le cancer de l'ovaire est une tumeur maligne qui se développe à partir des cellules qui composent l'un des tissus de l'ovaire.

Dans près de 90 % des cas, la maladie touche les cellules de la surface externe de l'ovaire, appelées cellules épithéliales. Des études récentes montrent que ces tumeurs commencent leur développement dans les trompes de fallope. Par simplification, on continue toutefois à parler de cancer de l'ovaire.

Les cancers issus des autres types de cellules de l'ovaire sont plus rares.

On distingue quatre stades de la maladie:

• les cellules cancéreuses sont localisées à un ovaire ou aux deux ovaires
• les cellules cancéreuses ont atteint d'autres organes du bassin
• les cellules cancéreuses se sont propagées aux ganglions lymphatiques voisins ou dans les organes de l'abdomen
• les cellules cancéreuses se sont propagées à l'extérieur du bassin et de l'abdomen, dans une autre partie du corps

Les facteurs de risque

Les causes du cancer de l'ovaire ne sont pas précisément connues. Des études ont mis en évidence certains facteurs de risque. Parmi ceux-ci, on relève notamment l'âge ou des facteurs liés à la reproduction, par exemple une absence de grossesse, une grossesse à un âge tardif, une puberté précoce ou une ménopause tardive.

On sait aussi qu'environ 15 % des cancers de l'ovaire sont liés à des facteurs génétiques ou familiaux. C'est parfois le cas lorsque plusieurs personnes de la même famille ont ou ont eu un cancer du sein ou de l'ovaire, de l'intestin, de l'utérus, ou qu'une femme de la même famille a eu un cancer de l'ovaire avant 50 ans, ou encore que la personne elle-même a un antécédent personnel de cancer. En présence d'un cancer des cellules épithéliales de l'ovaire, le médecin propose systématiquement une consultation chez un-e spécialiste en génétique oncologique.

D'autres recherches sont actuellement en cours pour mieux connaître les causes de la maladie.

Est-ce un cancer fréquent?

Le cancer de l'ovaire est le troisième cancer gynécologique le plus fréquent dans les pays occidentaux, après celui du sein et de l'utérus. En Suisse, environ 600 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

Il atteint principalement des femmes après 60 ans, mais touche aussi des femmes plus jeunes, dans des proportions différentes selon le type de cancer.

Quels symptômes?

Une tumeur maligne de l'ovaire peut se développer sans occasionner de symptômes pendant une durée prolongée. Lorsqu'il y a d'éventuels signes d'alerte, ils sont vagues et peu spécifiques, ce qui rend le diagnostic précoce difficile.

Les symptômes apparaissent le plus souvent lorsque la masse commence à exercer une pression dans la cavité abdominale ou lorsque les cellules cancéreuses se sont propagées, perturbant ainsi le fonctionnement normal des organes atteints.

Les manifestations les plus fréquentes sont alors:

• des modifications de l'appétit et de la digestion, comme des nausées, une digestion difficile, des sensations de ballonnements, une perte d'appétit ou une sensation de satiété précoce
• des douleurs dans la région du bassin
• une augmentation du volume de l'abdomen, la sensation que le ventre est dur et distendu ou pesant, ce qui est dû à une accumulation de liquide
• un changement des habitudes d'élimination, comme une constipation, une modification soudaine et durable des selles ou un besoin d'uriner souvent ou de manière pressante
• une fatigue durable et constante
• des saignements inhabituels, en dehors des règles ou après la ménopause
• des douleurs durant les relations sexuelles
• Ces symptômes peuvent aussi être la manifestation d'autres problèmes de santé. Seuls des examens complémentaires permettent d'établir un diagnostic précis.

La découverte de la maladie

Le plus souvent, le cancer de l'ovaire est découvert:

• après l'observation de manifestations anormales par la patiente
• lors d'un examen effectué par un-e gynécologue