Publié le 28 novembre 2024
L’incidence des cancers chez les adultes de moins de 50 ans a augmenté de 79 % au cours des trois dernières décennies. Cette tendance alarmante met en lumière les défis spécifiques auxquels ces patient-e-s doivent faire face, allant des effets secondaires liés aux traitements à des considérations psychosociales, professionnelles et familiales.
Dans une prise de position publiée dans Nature Reviews Cancer, la Dre Anna Wagner, médecin associée au sein du Service d’oncologie médicale au CHUV, alerte sur les besoins spécifiques de cette population encore largement sous-représentée dans les politiques de santé et les études.
Dans les lignes la prestigieuse revue, la Dre Wagner aux côtés de ses collègues Ben-Aharon et Elizabeth Smyth, appelle à la création de programmes OncoYoung, conçus spécifiquement pour répondre aux besoins des jeunes adultes atteints de cancer.
Ces programmes s’appuient sur quatre axes fondamentaux :
Un exemple concret est le programme OncoYoung du Rambam Cancer Center, lancé en 2019 en Israël, qui évolue régulièrement grâce aux retours des patient-e-s. Les résultats montrent une satisfaction très élevée (88 %) et une amélioration mesurable du bien-être des participant-e-s.
Les programmes OncoYoung sont une réponse innovante aux besoins médicaux, psychosociaux et économiques des jeunes adultes atteints de cancers. À travers cet appel, la Dre Wagner souligne également la nécessité de plateformes internationales pour approfondir les recherches sur les cancers à apparition précoce, explorer leur étiologie, réduire les délais de diagnostic et limiter les toxicités des traitements.
Elle insiste sur le potentiel de ces efforts pour améliorer la qualité de vie des patient-e-s et réduire les coûts sociétaux à long terme.
En publiant dans Nature Reviews Cancer, la Dre Wagner donne une voix forte à une cause encore insuffisamment prise en compte. Elle invite les institutions et les décideurs à agir pour répondre à cette urgence croissante, tout en plaçant les patient-e-s au cœur de la réflexion.
Lire l'article (en anglais) :
https://www.nature.com/articles/s41568-024-00777-5